Cela fait quelques années que je me suis attaqué progressivement à mettre en buttes mon potager, et depuis déjà plus d’un an, la totalité de celui-ci est mis en buttes. Et je ne m’aperçois que maintenant que je n’ai jamais pris le temps de rédiger un article sur les avantages d’une butte comparé à un potager à plat. Il était grand temps que ce soit chose faite. Car les avantages d’une butte sont nombreux, et s’il y a bien une chose que je ne regrette pas, c’est d’avoir expérimenté cela, d’avoir pris le temps de butter progressivement à la main tout mon jardin. C’est donc quelque chose que je vous conseille largement, et voici les nombreuses raisons qui justifient ce conseil.
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Avantages géométriques :
Tout d’abord, les buttes ont un avantage très simple et qui n’est pas négligeable, c’est leur côté esthétique. Lorsqu’on cultive au sol, on obtient une surface plane, un plancher, une structure unique, et de plus, pour des raisons de simplification du travail, cette surface plane se retrouve bien souvent organisée en lignes, en rangs bien ordonnés, ce qui contribue à en rigidifier encore plus la géométrie. En formant des buttes, on fait onduler cette structure, pour y créer des vagues : on ajoute de la houle à notre plancher.
Il y a ensuite un côté pratique évident, puisque la butte rend la terre moins basse. La butte est formée sur une largeur qui est fonction de la taille du jardinier, et qui permet à celui-ci, en étant accroupi dans l’allée, de pouvoir atteindre le sommet de la butte en tendant les bras. On peut également s’y tenir debout et se pencher en avant, l’écartement nécessaire est le même, et là aussi il y a moins besoin de se baisser que sur une surface plane. Certains surélèvent encore leurs buttes en entourant celles-ci de petits murets en planches, en billes de bois, voire en parpaings, briques, ou dalles (disposés généralement sans être cimentés). Cela rajoute encore du travail au départ, lors de la mise en butte (et parfois un coût pour obtenir les matériaux), mais permet en outre de pouvoir poser un pied sur le muret pour favoriser l’équilibre et pour soulager le dos lorsqu’on doit se pencher en avant, voire même de pouvoir s’asseoir sur le muret (ou bien sur une planche déposée entre les deux murets, à cheval sur l’allée), facilitant ainsi d’avantage le travail du sol. Dans nos sociétés occidentales la position accroupie n’est pas une position très usitée, et la position assise ou debout lui sont préférées, contrairement à d’autres sociétés comme la société indienne, par exemple ; mais pour ma part j’aime beaucoup m’y adonner car je trouve que c’est une position très saine, en complément de la nudité des pieds sur le sol du potager ; la butte sans murets suffit donc dans ce cas.
La butte permet également un gain de place, par une meilleure utilisation de l’espace. Lorsqu’on cultive au sol, en général on crée de nombreuses petites allées, ou bien on écarte les rangs, de manière à pouvoir glisser ses pieds entre les rangs, en général en chevauchant les lignes de cultures. Même en rationalisant au mieux cet espace (et en ayant de grandes jambes), on ne peut pas faire mieux qu’en laissant une allée d’une vingtaine de centimètres pour 80cm de cultures rapprochées, et en organisant le potager en une succession de planches de cultures de 80cm de large. Soit une perte de 20% de la surface. Et en plus on piétine de l’humus potentiel.
En buttant ces planches, en revanche, on augmente la surface du sol, puisqu’on y crée une ondulation sinusoïdale. Ainsi, dans le cas des dernières buttes que j’ai créées, où j’ai creusé sur une profondeur de 25cm pour des buttes d’une période de 150cm, j’ai obtenu une surface au sol de 190cm, ce qui me permet d’utiliser des allées larges d’une quarantaine de centimètres (et donc des buttes de 110 cm de largeur au sol), avec l’équivalent d’une perte de surface de 0% par rapport à la surface plane. En buttant, on économise donc la surface des allées. Ce qui n’est pas inintéressant lorsqu’on doit cultiver des petites surfaces.
Fig.1
Calculs théoriques d’économie de surface :
R = (4f²+c²)/8f
R = (4*25²+75²)/8*25
R = 40,625cm
Corde = 2R.sin(A/2)
Corde / 2R = sin(A/2)
Asn (corde/2R) = A/2
A = 2*Asn (corde/2R)
A = 2*Asn (75/2*40,625)
A = 134,76°
Arc = A*Pi*R/180
Arc = 134,76*3,14*40,625/180
Arc = 95,55cm
Allée + 2*corde = 2*Arc (perte de 0% de surface)
Allée = 2*Arc – 2*corde
Allée = 191.1 – 150
Allée = 41,1cm
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Avantages physico-chimiques :
Avec une butte, on piétine toujours au même endroit, dans l’allée, et donc on économise de l’humus, puisque la démarche de créer une butte revient en fait à retirer l’humus des allées pour le mettre sur la planche et constituer ainsi la butte. Ainsi, on évite le tassement de la terre, en marquant la séparation entre les zones pour se déplacer et les zones réservées aux cultures, qu’on ne piétine alors plus jamais. Cette démarche permet donc d’obtenir l’avantage primordial des buttes qui est une augmentation artificielle de la couche d’humus (ou des l’horizons A et B). C’est ce que les tenants de la biointensive appellent le « double bêchage », puisque la profondeur de ces horizons est ainsi doublée (du moins au centre de la butte). Les plantes pourront ainsi profiter d’un sol à la fois plus profond et plus riche, puisque c’est majoritairement dans l’horizon A et B qu’elles trouvent leurs besoins en azote ou en potasse, et dans l’horizon C qu’elles trouvent leurs plus rares besoins en oligo-éléments (fig. 2).
Fig.2
C’est également l’horizon A, humifère, qui constitue la réserve d’eau du sol, et donc par ce double bêchage on augmente également la capacité du sol à stocker l’eau assimilable par les plantes. Donc, la butte augmente le potentiel hydrique du sol (plus exactement son potentiel matriciel). En même temps, la forme et la structure de la butte la rend mieux drainée ; elle constitue donc un avantage autant en sol humide (en y apportant un meilleur drainage), qu’en sol sec (en augmentant son potentiel matriciel). La pente permet en outre de pouvoir pailler ou meulcher sans risquer d’asphyxier le sol ou de le rendre hydromorphe (ceci est notamment très bénéfique pour les liliacées, qui, placées dans les dévers, supportent alors parfaitement le paillage, retirant ainsi la nécessité de biner le sol).
Enfin pour l’arrosage, celui-ci se trouve simplifié, de par la forme de la butte, notamment si on utilise un arrosage automatique au goutte-à-goutte ou par capillarité, puisqu’il suffit d’arroser au sommet, et de laisser l’eau ruisseler sur la butte ou s’y infiltrer.
Une fois la butte constituée, le travail du sol consiste en un travail superficiel, et ainsi la qualité du sol est au mieux préservée. Ses qualités et ses avantages physico-chimiques ne nécessitent nullement le recours au labour ou au bêchage. La mise en place n’a lieu qu’une seule fois, ensuite la butte est simplement entretenue dans sa forme et sa structure. Le travail initial de mise en butte constitue par contre l’équivalent d’un double bêchage, avec l’enfouissement au cœur de la butte de la couverture végétale initiale et des racines, ce qui permet en outre sa décomposition, et donc un apport initial d’humus (fig. 3). Ensuite il faudra entre un et trois ans pour que la structure interne de la butte évolue d’elle-même vers sa structure finale, qui est en fait une sorte de transcendance du sol naturel.
Fig.3
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Diversité :
Bien évidemment, la profondeur des horizons A et B n’est pas augmentée partout, elle n’est augmentée qu’au centre de la butte ; et elle est même diminuée sur les bords de la butte, au pied des allées, puisque normalement la profondeur creusée dans les allées correspond plus ou moins à la surface de l’horizon C, lieu d’altération du substrat. Mais loin d’être un inconvénient, ceci est plutôt un avantage, puisque ainsi on obtient au final une plus grande diversité des structures, d’horizons A et B nuls (allées), à des horizons A et B artificiellement riches et profonds, souvent même recouverts d’une litière, d’un horizon O (matière fraîche et/ou sèche en cours d’humification en surface) au sommet de la butte. Cette diversité des structures va pouvoir favoriser la diversité biologique des cultures, chaque plante nécessitant des conditions pédologiques différentes.
A noter que ceci constitue d’ailleurs un autre argument au fait de ne pas entourer les buttes de murets, lesquels entraînent l’obtention de buttes avec des horizons A et B plus ou moins profonds mais toujours présents ; mais cela dépend aussi du type de sol, car un sol sableux aura plus de mal à conserver sa forme en buttes si celles-ci ne sont pas retenues par des murets ; chez moi le sol très argileux permet de former de belles buttes très stables. (Les buttes à murets ne permettent pas non plus d’augmenter la surface au sol autant que les buttes sans murets.)
Enfin l’arrosage automatique au sommet de la butte permet d’obtenir une diversité hydrique du profil de la butte, qui s’accorde avec la diversité des structures ; le sommet, humifère, est bien arrosé, et les pentes et dévers sont de moins en moins humides.
Sur la tranche de la butte, d’une allée à l’autre en passant par le sommet, la diversité s’exprime donc non seulement au niveau de la structure du sol, de son drainage et de son profil hydrique, mais également au niveau de la lumière reçue par les plantes, du fait de la pente plus ou moins importante. La diversité biologique peut donc s’exprimer au mieux, avec une grande complémentarité entre les espèces cultivées, tant au dessus du sol qu’à l’intérieur de celui-ci.
Fig.2
En effet, lorsqu’on entretient la butte, on désherbe partout (y compris l’allée) en sarclant, et on remonte ensuite à l’aide d’une pelle les matières broyées et la terre qui par l’action du sarcloir sont descendues le long de la butte, pour les remettre au sommet (fig. 2). Le sommet se trouve donc très souvent couvert d’une couche de meulch, mélange d’adventices broyées, de matières sèches et de terre (auquel si besoin on ajoute des matières importées) ; en dessous se trouve une couche d’humus demi mûr, qui commence à se décomposer (l’horizon A) ; puis cet humus devient de plus en plus mûr et de plus en plus minéralisé à mesure qu’on s’enfonce (horizon B), jusqu’à l’horizon C, lieu d’altération du substrat (il est important de noter au passage que cette méthode d’entretient évite en outre d’exporter la matière du sol, de la composter, puis de la réimporter ensuite ; cela économise du travail, permet de garder le sol couvert, et favorise la microbiologie du sol, en attirant les insectes et les vers qui vont transformer sur place la matière organique, tout en améliorant la structure du sol, et ceci sans le processus de la fermentation du compostage, et donc avec une méthode bien plus similaire à celle qui se produit dans les sols naturels).
Fig.4 : sommet, pentes et dévers
Ainsi, au sommet sont implantées les variétés qui ont à la fois besoin de dominer les autres pour bénéficier du maximum de lumière, et/ou les plantes à tuteurer ; ces plantes sont en général également celles qui nécessitent un sol profond, riche, et une grande disponibilité hydrique, et qui apprécient un meulch important.
Sur les pentes, on alterne en général les plantes couvre sol avec les plantes racines ; les plantes couvre sol ont souvent besoin de beaucoup d’humus demi mûr, et c’est là que se trouve celui-ci ; et elles ont en outre besoin du maximum de place à couvrir. Les plantes racines, quand à elles, ont besoin d’un sol meuble et profond, afin de pouvoir former une racine qui ne soit pas biscornue ; toutefois elles ont également besoin d’aller chercher des éléments qui se trouvent dans l’horizon C (les oligo-éléments) avec leurs racines verticales, donc celui-ci ne doit pas se trouver trop profondément non plus.
Dans les dévers, l’horizon humifère est très mince voire inexistant, mais certaines plantes apprécient un tel type de sol, plus sec et plus compact, qu’elles aiment briser de leurs racines pivots (laitues, chicorées, pissenlits, poirées, …), ou à la surface duquel elles font trôner leurs bulbes, bien accrochées qu’elles sont sur une terre bien compacte (liliacées). La disposition des liliacées sur les dévers, donc en pourtour des buttes, permet en outre de protéger la butte des maladies et ravageurs qu’elles contribuent pour beaucoup à repousser.
Fig.5
On obtient ainsi une répartition étagée (fig.5), pyramidale, assez similaire à celle préconisée par les promoteurs des jardins-forêt. On trouve ici la succession étagée des quatre étages de plantes annuelles : les plantes herbacées, grimpantes, couvre sol, et racines et bulbes. La répartition étagée et pyramidale est bien sûr tout à fait similaire et symétrique au niveau des racines, qui sont parfaitement réparties sur l’ensemble de l’intérieur de la butte.
Photo 1 : Exemple de répartitions étagées d’hiver
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Environnement :
Un dernier avantage, moins important mais toutefois non négligeable, est l’effet de micro climat sur le vent. En effet, les buttes, de par leur forme et la répartition étagée et pyramidale des plantes qui y sont cultivées, produit un léger effet brise vent. Bien entendu il n’y a rien de comparable avec l’effet brise vent d’une haie ou d’une répartition étagée de jardin-forêt, mais tout de même, et surtout avec un alignement nord/sud des buttes, dans nos régions à dominance de vents d’ouest, il peut être envisagé d’implanter dans les buttes centrales du potager les légumes les plus sensibles au froid ou à la verse. Réjean Roy préconise ainsi d’entourer le potager de buttes (des buttes contour) pour y cultiver des plantes vivaces, des plantes envahissantes (topinambour, menthe), mellifères, volumineuses (rhubarbe) et arbustives (groseilles, caragana). Ces buttes contour ont un effet protecteur, elles protègent des animaux et plantes indésirables, et devraient notamment être envisagées si le potager est implanté dans un lieu venté.
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Particularités des buttes est/ouest :
La plupart des jardiniers alignent leurs buttes en orientation nord/sud, mais ce n’est toutefois pas le cas de tous. Certains choisissent plutôt un alignement est/ouest, comme c’est le cas de Réjean Roy. Les avantages des buttes est/ouest viennent notamment du fait de la diversification encore plus importante des cultures et des profils physico-chimiques de ces buttes :
– La différence de rayonnement reçu entre les deux faces permet une plus grande diversité des cultures sur une même butte, puisque certaines plantes vont pouvoir profiter de la fraîcheur et de l’ombrage de la face nord, alors que d’autres vont lui préférer les pentes très exposées aux rayonnements de la face sud (qui sont d’ailleurs nettement mieux exposées aux rayonnements que les deux faces de buttes alignées nord/sud, notamment en hiver ; sur les buttes nord/sud, c’est surtout le sommet qui y est exposé). Ainsi les oignons, ails, échalotes vont adorer les dévers sud durant tout l’été, alors que les poireaux vont profiter pendant tout l’été de semis en dévers nord avant d’être repiqués en dévers sud à l’automne. Idem pour les semis de choux en pente nord, qui seront repiqués au sommet à l’automne. De même, les carottes et les petits pois vont apprécier les sols frais des pentes nord, alors que les melons ou les tomates vont préférer les pentes sud : les pommes de terre les pentes nord, et les patates douces les pentes sud ; etc. Quand à la plupart des plantes qui seront implantées au sommet, le fait qu’elles soient sur une butte nord/sud ou est/ouest leur conviendra tout autant.
– Le soleil éclairant d’avantage la face sud de la butte que la face nord, il y a non seulement des différences physico-chimiques entre les deux faces (la face nord reste plus fraîche et humide, et la face sud plus chaude et sèche), mais il y a aussi un phénomène bénéfique d’échange thermique et hydrique entre les deux faces, à l’intérieur de la butte, par capillarité, et/ou par transmission thermique. Il y a donc dans les buttes est/ouest une meilleure régulation thermique et hydrique à l’intérieur de la butte que lorsque les deux faces sont soumises à un rayonnement solaire équivalent comme c’est le cas pour les buttes nord/sud : en période chaude et/ou sèche la butte chauffe et/ou sèche moins vite, et inversement en période fraîche et/ou humide.
Fig.6
Un autre avantage des buttes est/ouest tient de la variation de la surface cultivable entre l’été et l’hiver. En effet, sur la figure 6, on voit nettement que, l’été, l’ensemble de la butte reçoit plus ou moins les rayonnements solaires, mais que par contre, à partir des équinoxes, le dévers nord, puis également la pente nord, se retrouvent entièrement à l’ombre. Ceci pourrait à priori constituer un inconvénient mais en réalité, cela correspond tout à fait à la moins grande quantité de plantes qui sont cultivées l’hiver par rapport à l’été. En général, en jardinage bio, on compense cela par des cultures d’engrais vert, mais la culture en buttes est/ouest permet tout simplement de ne pas travailler les 2/5° de la surface du potager, ce qui fait moins de travail et permet tout autant à cette partie du sol de se reposer. La surface cultivée est en outre bien mieux orientée, pour recevoir les rayonnements, qu’une surface plane ou qu’une butte nord/sud, et donc la partie qui est cultivée reçoit au mieux ces faibles et vitaux rayonnements hivernaux, favorisant notamment la précocité des plantes. De plus, certaines plantes qui ont grandi tout l’été au frais se satisfont ensuite de rester à l’ombre tout l’automne en attendant d’être ramassées, comme c’est le cas pour les navets ou les radis noirs, par exemple. Ces plantes peuvent être gardées en terre, d’autant plus que ce qui les abime par dessus tout, ce n’est pas tant le gel, que l’alternance gel/dégel, alternance qui est ainsi amoindrie par l’exposition à l’ombre au profit d’un gel permanent, gel permanent qui conserve alors plus facilement ces aliments.
Quel choix de buttes ?
Au final, le choix entre des buttes est/ouest ou des buttes nord/sud doit se faire en fonction de critères locaux. Si le potager est soumis à des vents d’ouest, il vaut mieux préférer des alignements nord/sud. Et inversement si les vents dominants sont des vents du nord (mistral, par exemple). Ou alors il faut penser à créer une butte contour qui face office de brise-vent, avant de répartir les autres buttes comme on l’entend derrière celle-ci.
L’alignement des buttes peut également se décider en fonction de la pente du terrain ; car il est préférable que les buttes soient perpendiculaires à la pente, surtout si la pente est forte, de manière à limiter au maximum l’érosion. Les buttes peuvent aussi, surtout en région sèche, servir en même temps de baissières, les extrémités des buttes rejoignant alors la pente de manière à former une cuvette, pour pouvoir le plus possible capter l’eau de ruissellement vers l’allée située en amont, qui sera ainsi stockée avant de pouvoir s’infiltrer tranquillement à l’intérieur de la butte.
On pourrait également concevoir des buttes pas forcément rectilignes, plutôt courbes, ce qui permettrait d’augmenter les effets de micro climats (fig. 7). Ainsi par exemple, une butte en arc de cercle ouvert vers le sud verrait le centre de sa face sud mieux protégée des vents que tout le reste, alors que le centre de la face nord y serait d’avantage exposé que tout le reste (à moins de briser cette accélération du vent, en plantant par exemple un arbre fruitier au centre de l’arc que forme chaque butte) ; et on pourrait ainsi en profiter pour faire encore varier la diversité des cultures d’un bout à l’autre de la même butte, les plantes les plus délicates étant cultivées au centre sud des butte, dans les zones les plus abritées.
Fig.7